Corey Hart au Centre Bell

C’est devant une foule de plus de 12 000 personnes que Corey Hart a mis fin à sa carrière musicale, qui a débutée en 1983 avec l’album First Offence. En effet, l’artiste a choisi Montréal et le Centre Bell pour offrir à ses fans une soirée unique de presque 4 heures où pas moins de 38 chansons ont été interprétées. C’est un artiste généreux, énergique et fébrile que l’on a pu voir sous les projecteurs hier soir. L’ambiance au Centre Bell était électrisante, malgré le report du spectacle qui devait avoir lieu le 31 mai dernier. Au lieu de célébrer la fête du chanteur (31 mai), la foule a plutôt chanté un Joyeux anniversaire à Julie Masse (3 juin).

Le spectacle a débuté avec la projection du vidéoclip Truth Will Set you Free, succès remixé en 2011 par Dj Love. Corey Hart a continué avec Can’t Help Falling, Boy in the Box et Lone Wolf.

Il a ensuite offert un medley de quelques chansons de son 1er et 2e album: Lamp at Midnight, She’s Got the Radio, Waiting for You, Komrade Kiev et Eurasian Eyes. Le chanteur a poursuivi avec Black Cloud Rain et Tell Me de l’album Corey Hart paru en 1996.

L’artiste a ensuite délaissé l’anglais pour interpréter l’Hymne à l’amour, qui lui a valu une ovation. Il a été rejoint par sa douce moitié Julie Masse qui lui a chanté « Mon amour crois-tu qu’on s’aime? » Ils ont également offert Third of June durant laquelle étaient projetés de magnifiques photos du couple et de leur famille, la populaire chanson Là-Bas et Dix Mille Chevaux. Malheureusement pour plusieurs, Julie Masse n’a pas interprété la chanson qui l’a rendue célèbre, C’est zéro.

« Je suis content d’être chez moi et d’avoir ma famille et mes amis ici. » L’artiste a remercié les gens de s’être déplacés en si grand nombre pour vivre ce moment mémorable avec lui. Il a terminé la première partie du spectacle avec Love and Money, So Visible et Maggie May de Rod Stewart.

La seconde partie du spectacle a commencé en force avec Bang!, Little Love et Ain’t Enough. L’artiste a ensuite raconté la première fois qu’il a joué dans un bar, il avait 19 ans et son cachet était de 25 $ pour la soirée. Il a affirmé à la blague que personne ne l’écoutait à l’époque. Corey Hart en a fait du chemin: plusieurs années plus tard, ce sont 12 000 spectateurs qui l’admirent et chantent ses pièces. Le chanteur a offert 2 pièces de Billy Joel : Piano Man et Honestly avant de poursuivre avec I Am by your Side et Jenny Fey.

Un beau moment de la soirée a été lorsque Marika Bournaki, jeune pianiste, est venue jouer Balade Nien Cheng, la seule pièce instrumentale composée en carrière par Corey Hart. Durant ce temps était projetée l’histoire de Nien Cheng (1915-2009) et la nièce du chanteur, qui est ballerine, a interprété la pièce à sa façon.

L’artiste a ensuite surpris la foule en se retrouvant au fond du parterre, assis avec sa maman. Il lui a chanté avec émotion That’s Alright Mama d’Elvis et a poursuivi avec In Your Soul, pièce inspirée par sa mère.

L’artiste est retourné sur scène pour la chanson Everything in My Heart. Des photos d’admirateurs de Montréal à Tokyo étaient projetées sur les écrans géants. « This song is dedicated to each and everyone of my fans. » Il était très ému et a même dû essuyer quelques larmes.

Jonathan Roy est venu rejoindre Corey Hart sur scène pour interpréter Desperado et Don’t Mess Jim. L’artiste a également réalisé le souhait de son technicien de son qui voulait jouer du tambourin sur la pièce Bad Case of Loving You (Dr. Dr.).

C’est après plus de 3 heures de spectacle que les fans ont pu entendre la célèbre Sunglasses, ils se sont immédiatement levés pour danser et chanter. On se serait cru en 1983, au Forum. Le spectacle s’est terminé avec les succès Never Surrender, My Way et Chase the Sun.

Corey Hart a offert une soirée digne de ce qu’il avait annoncé, un spectacle dont plusieurs vont se souvenir toute leur vie. Il a su bien s’entourer; 7 excellents musiciens et 2 choristes (Kim Richardson et Julie Masse) bien en voix. Les éclairages étaient sublimes et le spectacle était bien rodé. Une conclusion digne de l’artiste international, en espérant que ce ne soit qu’une pause de quelques années.