Texte: Janie-Maude Legault Photo: Claude Dufresne
Hommage touchant pour un grand humoriste
C’est devant une salle comble que le grand Jean-Marc Parent était convié hier soir à la Place des Arts. Durant plus de 2 h 30, il s’est laissé émouvoir par les nombreux artistes qui étaient venus lui rendre hommage. Hommage à l’humoriste, mais aussi à l’homme aux nombreuses qualités.
Marie-Élaine Thibert et quelques amis de Jean-Marc juchés sur leur rutilante Harley Davidson ont ouvert le spectacle. La chanteuse, entourée d’une troupe de danseuses, a offert une version rock de Laisse-moi t’aimer.
Par la suite, Stéphane Bureau, l’animateur de la soirée, a entamé la rétrospective de la carrière de l’humoriste qui fête cette année ses 25 ans sur scène. Celle-ci a débuté en 1988 avec le célèbre numéro de l’handicapé.
Audrey Gagnon et Nadja, accompagnées d’une chorale, ont interprété I will folllow you et ont invité le public à faire de même à l’aide des paroles projetées sur les écrans géants.
Le premier invité a eu la lourde tâche de refaire le numéro du coq, en version accélérée. Il devait présenter un numéro d’une douzaine de minutes en moins de cinq. Un exploit qu’a très bien relevé Patrice Bélanger en 4 min 44.
Ensuite, François Massicotte est venu parler de sa rencontre et de ses années passées aux côtés de Jean-Marc à l’École nationale de l’humour. « Ce que l’école t’aura appris, c’est d’être unique et d’écouter ton instinct. »
Jérémy Demay a quant à lui voulu offrir son interprétation de la chanson Flash tes lumières. Malheureusement, il ne s’est jamais rendu à la fin et n’a visiblement pas apprécié cette si belle chanson.
Une petite vidéo des Grandes Gueules a été présentée afin de parler des mesquineries dont a été victime Jean-Marc au cours des années.
Le premier moment touchant de la soirée nous a été offert par une amie de longue date de Jean-Marc, Chantal Lamarre, qui est venue faire autoriser quelques passages de la biographie qu’elle a écrite sur l’humoriste. C’est avec la larme à l’œil qu’elle a rendu un bel hommage à son ami.
Tout au long de la soirée, un thème est revenu; les maladies de Jean-Marc. Afin de dresser le bilan de santé de l’humoriste invité, le Dr François Bellefeuille est monté sur scène. Il a même convié l’artiste le lendemain afin de débuter cette longue mission.
Le génie « Aladin » Badoury est ensuite apparu sur scène pour permettre à l’animateur de faire 2 vœux : « 2 vœux? Ce n’est pas 3 vœux d’habitude? On est à Montréal, même les génies doivent verser un pourcentage de leurs vœux. » Stéphane Bureau a souhaité que Rachid Badoury se présente sur scène pour rendre hommage à l’homme. Il a donc enlevé son chapeau de génie et a avoué que ce qu’il aimait le plus chez Jean-Marc était son cœur de géant.
Une petite capsule mettant en vedette Stéphane Fallu tentant de battre le record du plus long spectacle (détenu par Jean-Marc) a été présentée.
Un grand admirateur de Jean-Marc est monté sur scène; Philippe Laprise est arrivé sur son mini scooter, habillé en coton ouaté pour offrir un show de boucane … tentative échouée. Il a ensuite joué un solo de air guitar. « Scott part moi une toune! » Il est allé rejoindre Jean-Marc dans la foule et a terminé sa performance en duo. Il a d’ailleurs arraché son chandail pour dévoiler un J’aime Jean-Marc dessiné sur son ventre.
Comme l’hommagé de la soirée aime beaucoup la musique, l’orchestre lui a offert un drum battle à 3 batteries. Un medley des années ‘70 avec Martin Fontaine, Audrey Gagnon, Nadja et le guitariste Steve Hill a suivi.
Une autre petite capsule décrivant la tournée de Michel Barrette et Jean-Marc Parent a été présentée.
Les Denis Drolet sont venus parler de la jouissance et ont terminé leur numéro avec une version revisitée de Laisse-moi t’aimer. Stéphane Bureau a repris son rôle de lecteur de nouvelles pour le canal JMP.
Moment controversé de la soirée; Pierre-François Legendre revisitant le numéro sur la violence de Jean-Marc. Ce numéro avait été présenté en 1991. Une interprétation toute en retenue a permis à Legendre de bien s’en tirer.
Quelques humoristes populaires ont rendu hommage à l’artiste par le biais d’une vidéo touchante. Un autre moment émotif du gala a été lorsque M. André Leclerc, l’inspiration de Jean-Marc pour son numéro sur l’handicapé, s’est présenté sur scène pour en offrir un extrait.
Laurent Paquin s’est fait offrir la lourde tâche de se moquer de l’humoriste avec un bien cuit. «Je te ferai remarquer que tu n’es même pas sur ton poster de spectacle. C’est humiliant pour un humoriste quand ta face vend moins qu’un fauteuil. » Il a aussi mentionné qu’il y a juste Jean-Marc qui peut raconter de façon intéressante être allé acheter du pain au dépanneur. « La même personne à la résidence Soleil s’appelle un vieux tabarnak. »
Une autre grande amie de Jean-Marc est venu interprétée le célèbre numéro du régime : Lise Dion.
La soirée tirait presque à sa fin lorsque Robert Charlebois a chanté Un gars ben ordinaire. Après quelques notes seulement, l’humoriste a fondu en larmes. Il était visiblement ému de voir un de ses idoles chanter pour lui.
Dernière surprise de la soirée; qui de mieux placée que la première personne qui a présenté Jean-Marc Parent sur les planches du Saint-Denis pour les mots de la fin. Dominique Michel était très touchée qu’on ait pensé à elle. Après une longue ovation debout, elle a remis à l’homme un trophée et lui a offert un bel hommage.
Jean-Marc a ensuite pris quelques minutes pour remercier tout le monde. Il a parlé de sa période d’intimidation, des moments difficiles qu’il a dû affronter et a avoué que « jamais j’aurais pu penser que je vivrais l’inverse. Je suis comblé. » L’homme était manifestement ému et enchanté de l’hommage qu’on venait de lui rendre.
Un bon gala touchant et rempli de surprises!
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