Texte: Janie-Maude Legault Photo: Patrick Lamarche
Un gala surprenant et haut en technologie!
Hier soir avait lieu, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des arts, le tout premier gala Juste Pour Rire mettant en scène les obsessions des Québécois. Éric Salvail avait confié les spectateurs dans son univers techno. Il a débuté la soirée avec un numéro d’ouverture varié et punché mettant en vedette Debbie Lynch-White, la méchante IPL d’Unité 9 qui obligeait, sous la menace de sa matraque, les gens à ouvrir leur cellulaire et a partagé sur Facebook et Twitter leur appréciation du spectacle. Par la suite, c’est le capitaine Charles Patenaude, personne mythique d’Une galaxie près de chez vous, bien connu des 20-25 ans, qui est venu expliquer le concept de Big Brother. Éric Salvail a avoué qu’il était cet être plus grand que nature. Il a aussi mentionné connaître la vie de toutes les personnes présentes dans la salle, dont une personne bien spéciale : Josélito Michaud. Il l’a ensuite invité à participer à un lip dub sur une chanson des BB afin d’expliquer aux spectateurs ce concept populaire sur le Web. Il s’est donc joint aux danseurs et à Patrick Bourgeois qui s’était caché dans le costume d’un panda. Éric Salvail a ensuite confié au public qu’il aimait bien le jeu Angry Birds qui consiste à lancer des oiseaux fâchés sur des cochons. Qui de mieux placé que Richard Martineau, coiffé tel un oiseau, pour se retrouver catapulter à travers une montagne de cartons.
Le clou du numéro d’ouverture a été la version tout en bleu de Gangham Style interprété, mais surtout dansé par nul autre que Michel Louvain. La table était donc mise pour ce gala bien rodé.
La première invitée, Marie-Lise Pilote, nous a parlé des différents types d’amis : la couteau suisse (fiable, disponible et munie d’un tire-bouchon), la party-animal et la cochonne. Cette dernière nous a permis de retrouver la fille des îles, célèbre personnage de Marie-Lise. L’humoriste a d’ailleurs fait le parallèle entre nos véritables amis et ceux virtuels que nous collectionnons sur Facebook.
Lise Dion nous a offert un numéro prouvant son manque de connaissances informatiques. Éric lui a d’ailleurs donné un cours accéléré sur les bases de l’internet : la recherche sur Gougle, le visionnement de sites pornographiques et l’espionnage grâce à Gougle Map. Lise Dion en avait bien besoin, car elle a de la difficulté à naviguer dans les internets sur son PC President Choice. Le numéro s’est terminé avec l’humoriste qui a enseigné à son tour à Éric comment aller regarder le profil de beaux jeunes hommes sur des sites de rencontre : « Tu cliques ici. Tu entres ton nom d’utilisateur : troudebeigne69. Tu cliques sur la photo et encore ici. Voilà! »
Ensuite s’est présenté sur scène Pierre-Bruno Rivard, un humoriste de la relève. Comme il habite avec sa grand-mère de 94 ans, il a décidé de comparer sa vie avec la sienne. Il a expliqué l’évolution des communications passant du courrier envoyé par pigeons voyageurs, à la poste, au téléphone et aux textos.
Éric Salvail a ensuite montré au public ce dont il avait l’air étant adolescent. Il a rapidement été rejoint par le king des ados (Réal Béland) qui est venu se moquer de son look et de son baladeur jaune Sony qu’il a qualifié d’étui à crayons qui prend des photos. Il est sorti de scène aux bras de l’ancienne flamme d’Éric, qui semblait apprécier la compagnie du jeune homme.
Maxim Martin nous a offert un excellent numéro traitant de l’évolution de la technologie : jeux vidéo à l’ère d’Atari comparativement à Resident Evil 4, notre dépendance au téléphone intelligent et ses règles d’utilisation et la sexualité et les technologies. « Mesdames, ça nous dérange pas que vous utilisiez des vibrateurs, ça nous fait même plaisir, mais pourriez-vous vous arranger pour qu’ils soient plus petits que nous, pour notre égo. Un petit japonais compact et silencieux, non? Ben non, elles veulent un 4 X 4 performant qui fait ben du bruit. »
Un autre bon moment du spectacle a été le numéro sur le GPS, une version unique où les voix sont celles de personnalités connues : François Legault (version confuse), Dave Richer (version incompréhensible), Anne-Marie Losique (version coquine), Valérie Carpentier (version chantée) et les Denis Drolet (version absurde).
Le moment magique de la soirée a été créé par la troupe allemande Die Mobilés qui est spécialisée dans les jeux d’ombres. Sur une chanson de Céline Dion, ils nous ont transportés dans plusieurs univers dont une balade en vélo devant le stade olympique. Chapeau !
La soirée s’est terminée par le lancement de la chaîne de télévision Salvail Tv. Un poste où le mélange des genres est à l’honneur : miss météo sensuelle (Debbie Lynch-White), un clin d’œil à la pub Raccroche de Loto 649, un mixte entre une émission de cuisine de Louis-François Marcotte, Décore ta vie, Ma boutique TVA et Occupation Double avec la visite de Sébastien Benoît. Le spectacle a pris fin sous le chiffrier du Téléthon Salvail, accompagné en chant par tous les invités de la soirée.
Un premier gala qui met la barre haute pour Philippe Bond, Emmanuel Bilodeau, Jean-François Mercier, Mike Ward et Laurent Paquin.
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