VAREKAI du Cirque du Soleil – Centre Bell

Texte: Liza Henry Photo: Claude Dufresne

Vendredi, 20 décembre 2013.  Alors que Montréal se recouvrait de neige et de glace, plusieurs centaines de personnes s’étaient donné rendez-vous pour la première médiatique de VAREKAI du Cirque du Soleil. Cette production, présentée pour la première fois à Montréal en avril 2002, est de retour, au Centre Bell, pour la période des fêtes. Sur le tapis rouge précédant le spectacle, on a pu apercevoir, entre autres, Jean Airoldi, Pierre Bruneau, Mario Dumont, Alex Perron et Lynda Thalie.

Varekai s’inspire du mythe grec d’Icare. L’histoire s’amorce là où le mythe s’était arrêté,  à la chute d’Icare (rappelons qu’Icare était tombé du ciel parce qu’il avait volé trop près du soleil) au milieu d’une forêt mystique où habite d’étranges créatures.

Assister à un spectacle du Cirque du soleil, c’est accepter de retrouver,  le temps de quelques heures, son cœur et sa naïveté d’enfant et de s’assurer d’ouvrir  grands les yeux pour ne rien perdre de la beauté du monde multicolore que Varekai nous offre.

À peine le spectacle amorcé, la scène est prise d’assaut par une ribambelle de personnages, vêtus de costumes et d’accessoires flamboyants aux couleurs de l’arc-en-ciel. Déboussolé, le public semblait un peu tiède lors des premiers numéros.  Parions que la température extérieure, les retardataires qui n’en finissaient plus de s’asseoir durant l’introduction et ces créatures qui apparaissent de partout et virevoltent dans tous les sens ont eu raison des spectateurs pour qui quelques minutes furent nécessaires avant d’être au rythme du Cirque. La foule s’est animée à l’arrivée des acrobates dans un numéro époustouflant où ils se font tournoyer les uns et les autres, dans les airs, avec leurs pieds.

C’est plongé dans le noir que débute la seconde partie avec une magnifique danse de petites lumières bleues rappelant des lucioles. Un départ subtil que l’auditoire semble apprécier. D’ailleurs, nous observons que le public est beaucoup plus animé qu’avant l’entracte. Chaque numéro est chaleureusement applaudi jusqu’au dernier. Outre les numéros de haute voltige, une touche d’humour ajouté, ici et là, par un magicien et sa voluptueuse assistante, a contribué à dérider la salle. Un moment exquis de nos deux clowns fût, sans contredit, lorsque notre magicien tente de chanter « Ne me quitte pas».  Le pauvre doit se déplacer rapidement afin de rester dans la lumière des projecteurs qui le fuit constamment. A la fin du numéro, la lumière se fige sur la console d’éclairage. Devinez qui était aux commandes ?

Pour la finale du spectacle, tous les artistes se donnent rendez-vous sur la scène. Les  techniciens et acrobates  installent les balançoires russes et les accessoires nécessaires au dernier numéro pendant qu’ici et là, on assure la transition qui s’étire un peu en longueur, sécurité oblige! Et puis, ça y est! Le public retient son souffle dès que les premiers acrobates s’élancent entre le promontoire et les deux balançoires. L’auditoire semble ébahi par toutes ces couleurs qui se rejoignent sans pourtant se toucher.  On l’impression d’assister à la finale d’un feu d’artifice où dans une explosion de couleurs et de lumières, les acrobates se croisent et se recroisent, de plus en plus rapidement, dans les airs.  Encore une fois, le Cirque du Soleil aura conquis le cœur des petits et des grands.