Vendredi soir avait lieu dans le cadre des galas Juste pour Rire ADN de l’humour, le Gala juste stand-up animé par Patrick Groulx. La soirée a débuté avec l’animateur qui a expliqué ce qu’est le stand-up. C’est la base de tout, il n’y a pas de décors ni de costumes, mais un tabouret et un verre d’eau qui servent de diversion pour permettre aux humoristes de regarder leurs notes posées sur le banc. Le stand-up c’est une observation du quotidien et le sujet est important. Pour avoir un bon gag, il faut que ça fesse, que ça choque. Il y a plusieurs techniques de stand-up : la comparaison, la règle de 3 et se servir du public pour obtenir son approbation. Cette forme d’humour amène aussi une plus grande proximité avec les gens qui lui proposent même des blagues a l’épicerie.
Le premier invité de la soirée, Simon Gouache, a commencé en avouant qu’il ne fait pas grand-chose de ses journées contrairement à son grand-père qui un bon matin a choisi de construire une maison de ses mains. Il a aussi parlé de son admiration pour les athlètes et de son aventure au cross-fit sous les bons conseils d’un ami qui n’en est plus un d’ailleurs.
Didier Lambert qui a été finaliste à En route vers mon premier gala en 2014 et gagnant du premier prix du Concours de la relève au Festival de l’Abitibi-Témiscamingue en était à son premier gala hier. L’humoriste a parlé de son genre de femme idéale : une chubby qui a des projets et qui veut être dans Enceinte sans le savoir saison 6. Lui, qui est nouvellement papa, a avoué parler à son garçon avec un accent anglais juste pour mêler les gens. Il a terminé son numéro avec une chanson sur les girafes accompagné par son ukulélé.
Stéphane Poirier est ensuite venu raconter l’histoire des temps de verbe comme l’imparfait qui n’était pas confiant de son idée, le passé antérieur (le passé dedans le passé), le futur antérieur (c’est le demain d’hier), le plus-que-parfait (lui, il ne se prend pas pour un 7up), le passé composé, l’impératif, le conditionnel sans oublier le subjonctif.
Korine Côté a quant à elle fait un numéro sur les insectes qui sont plus nombreux que jamais en raison des récentes inondations. Elle a comparé les mouches noirs à des ninjas et les mouches à chevreuil à des motards homophobes. L’humoriste met du DEET à 30%, mais elle est quand même la cible des insectes. Par contre, elle les excuse, car contrairement à nous bien installés près d’un feu avec une Corona, les insectes vivent dans l’humidité et les excréments.
Après une discussion à Noël avec son beau-frère saoul qui disait que le métier d’humoriste était facile, Patrick lui a lancé le défi de venir faire un numéro sur son gala. Jonathan Cormier a fait rire le public à quelques reprises surtout lorsqu’il a dit que Patrick aimait manger des patates, mais que pendant un petit bout il préférait manger des brocolis… salut Annie! Il s’agit bien sûr d’un numéro préparé pour le gala, mais c’était un bon flash.
Guillaume Wagner a parlé de son processus pour devenir une meilleure personne. La première chose qui ne fait pas partie de la liste d’une bonne personne est la drogue, mais il a avoué que c’est plus intéressant de discuter avec une personne qui a vécu des expériences et qui a eu la vie dure qu’une belle fille.
Il a terminé en parlant des enfants et surtout des parents qui font une dépression au beau milieu d’une phrase.
Ensuite c’est Angelo Schiraldi gagnant d’En route vers mon premier gala 2017, qui est venu performer. L’homme a un handicap et s’en sert pour faire rire les gens. Il a entre autres dit que c’est un italien montréalais qui n’est pas fait solide, car il a été conçu dans une machine à pâtes et que ses jambes collent quand on les lance au plafond. Il a parlé de la tradition qu’on les italiens de faire fitter leur nom avec leur personnalité. L’humoriste a aussi dit qu’en ajoutant des a ou des o à la fin de prénoms québécois, ça change totalement le sens. Monique a 108 ans et Monica est sexy et a 20 ans. Robert se transforme en Roberto et Steve en Stevo qui gagne sa vie en se brochant es couilles, mais il y a des exceptions comme Martin/Martino et Angelo sans o devient Angel. « Angelo égale un homme viril tandis qu’Angel est shooter girl au Beachclub. Il a fini son numéro en parlant de son expérience de cruise : une fille est sorti avec lui pour faire une bonne action, une autre a couché avec lui, car elle pensait que c’était un personnage de South Park et son ex obèse l’a laissé parce qu’il marchait plus vite qu’elle (il se promène en béquilles).
Puis c’est Daniel Tirado, qui fait de l’humour à New York qui est débarqué sur scène pour parler de sa famille. Il a affirmé qu’à New York, la garderie est aussi cher qu’un loyer et qu’il y a énormément de compétition entre les enfants (parents). Il a aussi confié que la grande pomme rend les gens étranges. Il a alors conté qu’une femme dans le métro s’était mise à pleurer après avoir raccroché à son téléphone parce qu’une de ses amies était morte. La seule chose qui est venu dans sa tête à ce moment c’était de savoir avec quelle compagnie de cellulaire la dame faisait affaire, car elle avait du réseau dans le métro. Il a terminé son numéro en parlant de l’univers des bars. C’est le seul endroit où on peut payer un verre à une fille sans avoir l’air déplacé. Imaginez la même scène, mais à la crémerie.
Sam Breton, qui en était également à son premier gala, a parlé de lui-même au public afin qu’il puisse le découvrir. Il a fait une mise au point sur « sa voix qui sonne comme le SIDA et sa face qui est comme une viande, ça saisi … » Son neveu lui a d’ailleurs déjà dit qu’il ressemblait à l’âne dans Shrek. Il a aussi avoué postillonner beaucoup en raison de ses 48 canines. Les spectateurs ont aussi pu apprendre que c’est un gars de région, qui vient d’un village de 800 habitants dont 500 sont des retraités. « Ça sent la mort… l’hiver on chauffe aux cadavres. » De plus, Sam a parlé de sa relation de 4 ans avec sa copine et de son ami Marc qui lui a déjà proposé de faire un trip à 3 avec lui-même et sa blonde.
Pour le 35e anniversaire de Juste pour Rire, le classique présenté était un numéro que Laurent Paquin a fait il y a presque 20 ans. L’humoriste est venu parler de l’influence des noms.On sait que Frédéric-Alexandre est snob, Steve, Kevin et Nancy ont des parents qui ne parlent pas anglais, Blanche, Rose et Violette sont des grands-mamans et que Roger n’est pas un enfant et n’a pas en bas de 50 ans. Le prénom Serge ne semble plus être à la mode. « Je ne connais pas de Serge plus jeune que Serge Postigo. » Gino égale poils à l’exception de Gino Chouinard, Ingrid a les yeux bleus, Fernande vient avec du sucre à crème, Tony ne nous donne pas confiance tandis que Marie oui. Par contre, dans certains contextes, des prénoms nous donne davantage confiance comme au Canadian Tire, on ne veut pas des conseils de plomberie donnés par Kevin, mais bien par Jean-Yves, Réjean ou Mario. Dans la tête des hommes, Natacha est cochonne tandis que Georgette ne les allume pas. Laurent a terminé en affirmant que certains parents se sont faits plaisir en nommant leurs enfants : Galandrill, Gouanaïde ou encore d’autres qui ont jazzés des prénoms simples comme Jay-Raymee ou Marieault.
Le gala a pris fin avec un numéro à relais où on a retrouvé tous les humoristes sauf Angelo. Le Gala Juste stand-up était bien équilibré, sans fla fla et il y en avait véritablement pour tous les goûts. La soirée a été marquée par plusieurs ovations pour Simon Gouache, Angelo Schiraldi, Daniel Tirado et Laurent Paquin. Patrick Groulx a fait un excellent travail à l’animation en accompagnant ses invités tout au long de la soirée par des intermèdes entre les numéros.
Si vous souhaitez prendre part au Festival Juste pour Rire sachez qu’il est encore temps. Pour plus de détails sur les galas à venir ou la programmation extérieure gratuite, rendez-vous au www.hahaha.com.