Mardi soir dernier, une foule de gens et personnalités publiques était au rendez-vous pour remplir à son comble la salle du Gésù à Montréal. Tapis rouge devant fond de piscine, Rosalie Vaillancourt présentait la première de son one woman show : MILF.
Délaissant son personnage de jeune fille innocente à la voix nasillarde, Rosalie présente son côté femme, son côté maman. Elle se confie sur ses multiples troubles, son historique familial (écorchant au passage les membres de sa famille), sa vie de couple et évidemment, sur sa maternité et sa fille, sa précieuse Marguerite.
Pourquoi MILF? Parce qu’elle est « une maman qui se fait encore plaisir »! Son spectacle est son plaisir! Dans lequel, elle se voit comme une humoriste-journaliste : elle donne des nouvelles d’elle-même.
Avec sarcasme et folie, l’humoriste, totalement assumée, déblatère avec justesse et efficacité. Avec, à la fois, l’œil pétillant d’une psychopathe et son irréprochable poker face, Rosalie ricane de bon cœur en se révélant sans pudeur ni tabous. Elle est hilarante!
Avec MILF, Rosalie expose ses quelques problèmes. Écholalie, dyslexie, trouble du langage et TDAH : « trouble de déficit d’attention, hypersexualisée. »
Elle dit « souvent parler et apprendre ce qu’elle dit en même temps que tout le monde ». Elle raconte son coup de foudre avec sa fille en relatant qu’elle a tout aimé de sa grossesse, mais que l’allaitement a été plus difficile se surnommant « La femme aux boules caillées ». On apprend également que sa mère est bizarre (et qu’elle ressemble à sa mère); Qu’elle est jalouse de sa sœur Alice; qu’elle a une passion pour les personnes âgées; que les garderies servent à rendre les enfants malades entre eux; que pour faire son testament, elle a « tué tout le monde »; que son chum fait de l’excellent popcorn, mais qu’il a un sérieux toc de propreté et qu’elle est une acheteuse compulsive en ligne. Elle nous fait un court, mais désopilant, inventaire de quelques-uns de ses achats.
Conclusion, Rosalie Vaillancourt est une MILF accomplie, mère de banlieue dans son château en forme de bungalow avec comme projet, un 2e enfant, mais surtout une brillante humoriste. Excellent spectacle.
« Tel le pain au resto, il était gratuit alors on le prend et on dit merci! »
Et on dit merci chaleureusement parce qu’il était solide!
Simon est un fils de riche et avoue ne pas toujours faire la bonne première impression. Avec son sourire de fendant (père dentiste), il insiste que vouloir être humoriste dans une famille aisée, c’est comme faire son coming out. « À défaut de sortir d’une garde-robe, (tu sors) d’un walk-in. » Il dit « fuck off non » à avoir des enfants, parle de son rôle de « Mon onc’ Simon, se qualifie de célibataire inquiet qui valse entre draguer et « révolver » et effleure son traumatisme des one-night.
Sans aucun doute, « le pain » nous a ouvert l’appétit et la table était parfaitement mise pour Rosalie Vaillancourt