Jean Pascal s’incline face à Michal Cieslak à Laval

Ce n’était pas censé se finir comme ça, mais parfois, la boxe décide pour vous. Samedi soir, à la Place Bell, Jean Pascal est allé au front une dernière fois — ou presque. Opposé au Polonais Michał Cieslak, le vétéran de 42 ans n’a tenu que quatre rounds avant que son équipe ne dise : « Ça suffit. »

De nombreux artistes et amis venus l’encourager. Parmi eux, les acteurs / actrice Antoine Pilon, Maxime Gibeault,  Ludivine Reding,

 

 

Le chanteur Jonas Tomalty était aussi de la soirée, entouré entre autres du promoteur Jean-Paul Mouradian de JPM Marketing Solutions Inc associé de Yan Pellerin de New Era Promotion, l’homme derrière l’organisation du gala. Également sur la photo: Angie Laroque (designer), Tyo (mannequin) et Thierry Daraize

 

L’ancien joueur football / animateur / entrepreneur Étienne Boulay  

Parmi les personnalités présentes, on retrouvait également l’acteur Patrick Emmanuel Abellard, Bruny Surin, icône de l’athlétisme québécois, ainsi que Naadei Lyonnais, animatrice et actrice bien connue — pour ne nommer que ceux-là.

Dans l’arène, les coups sont venus vite et fort. Le cœur y était, mais les jambes, un peu moins. Cieslak, stoïque, méthodique, n’a jamais semblé impressionné par l’ambiance électrique ni par le nom de son adversaire. Il a simplement fait le travail : toucher, esquiver, presser, finir.

Pascal, fidèle à lui-même, avait fait une entrée théâtrale, portée par Le but de Loco Locass. Tout était là pour une grande soirée : les cris de la foule, l’hymne national chanté en direct, les téléphones levés dans les gradins. Mais la magie n’a pas opéré cette fois.

Le Québécois a eu ses moments, très brefs, où il a tenté d’inverser la vapeur. Une combinaison, une esquive, un regain de vie… mais Cieslak ne lui a laissé aucune ouverture durable. Et quand les coups ont commencé à pleuvoir sans réponse, le coin de Pascal a fait ce qu’il fallait faire : lever le drapeau blanc avant qu’il ne soit trop tard.

On ne le dira peut-être pas sur les ondes mainstream, mais ce combat ressemblait à un chant du cygne. Pascal, au fil des ans, nous avait habitués aux retours improbables, aux victoires surprises, aux combats de guerrier. Mais samedi, on a surtout vu un homme face au temps qui passe.

Si c’est la fin, c’est une fin sans scandale, sans chute brutale. Une sortie sobre, devant les siens, contre un adversaire simplement meilleur ce soir-là. Et dans ce sport où peu peuvent choisir leur sortie, c’est déjà beaucoup.

 

Jean Pascal : une carrière marquante en quelques dates

Jean Pascal, né le 28 octobre 1982 à Port-au-Prince en Haïti, s’installe à Laval à l’âge de 4 ans. Suivant les pas de son frère aîné Nicholson Poulard, il découvre la boxe à 13 ans et se distingue rapidement sur la scène amateur. Il rafle l’or aux Jeux de la Francophonie en 2001, aux Jeux du Commonwealth en 2002, puis le bronze aux Jeux panaméricains de 2003.

En 2004, il représente le Canada aux Jeux olympiques d’Athènes, où il s’incline dès le premier tour en poids moyens. Deux ans plus tard, il commence à faire sa marque chez les professionnels en remportant les titres NABO et WBC Latino.

Le 4 avril 2009, Pascal décroche le titre WBO Inter-Continental des super-moyens, qu’il défendra jusqu’en 2011. Il connaît un moment fort de sa carrière le 18 janvier 2014, lorsqu’il défait Lucian Bute au Centre Bell de Montréal, s’emparant du titre NABF et de la ceinture diamant WBC.

En 2019, il effectue un retour remarquable en remportant la ceinture WBA des mi-lourds. Plus récemment, le 16 mars 2023, il s’incline par décision unanime face à Michael Eifert, démontrant encore une fois toute sa ténacité dans l’arène.

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