Dans l’histoire pourtant très riche de la Coupe Rogers présentée par Banque Nationale, la finale de dimanche entre Simona Halep et Sloane Stephens restera longtemps gravée dans les mémoires.
À l’issue d’un véritable combat de gladiatrices, la Roumaine, première joueuse mondiale, a coiffé l’Américaine, troisième tête de série, par 7-6 (6), 3-6 et 6-4, remportant son 6e match de suite contre sa puissante rivale.
Dans une bataille entre deux relanceuses de cet acabit, nul ne s’étonnera que les services aient volé en éclats. Pas moins de 15 fois, les joueuses ont perdu leur mise, Stephens brisant sa rivale huit fois contre sept. Elles ont bénéficié de 35 balles de bris au cours de la rencontre qui a pris fin à la 4e balle de match par un ace de Halep.
Dès la première manche, on a senti l’importance de l’enjeu. Si la Roumaine s’est donné une avance de 4 à 1 grâce à deux bris, la coriace Stephens est revenue au plus fort de la lutte, provoquant un jeu décisif haletant. L’Américaine a même goûté à deux balles de manche, mais Halep, pugnace, les a contrées pour se donner un set d’avance après 70 minutes de jeu.
Devant une foule qui en redemandait, les joueuses ont relancé la bagarre au deuxième acte. Cette fois-ci, Stephens a profité de ses chances pour faire pencher la balance en sa faveur.
Il fallait jouer la belle pour connaître la championne. Puissante et sans doute plus fraîche que sa rivale à la suite d’une semaine moins éreintante, Stephens était donnée pour favorite dans la manche ultime. C’était sans compter sur l’inimaginable forme physique de Halep, capable de surmonter la fatigue et d’offrir son meilleur jeu dans les moments pathétiques. Alliée à son anticipation, sa détermination est venue à bout d’une adversaire qui peinait de plus en plus à la tâche. Le résultat a été finalement le même qu’en finale de Roland-Garros en juin dernier.
Sous les applaudissements pleinement mérités d’une foule conquise, les rivales se sont serré la main après 220 points dont 111 pour la perdante et 109 pour la championne.
Halep conserve donc le titre qu’elle a acquis en 2016 à Montréal. Quant à Stephens, elle aura l’occasion de se reprendre aux Internationaux des États-Unis dont elle est la titulaire.
Source du texte: TENNIS CANADA