Entrevue de Vasek Pospisil et Félix Auger-Aliassime en point de presse après le match.
Q. Vous êtes-vous bien amusé ?
F. A. : C’était bien. Vraiment amusant. Le public était nombreux, ils ont été
super, dès le début du match. C’était bien de faire l’expérience de cette
ambiance, j’ai vraiment passé un bon moment avec Vasek. Nous sommes de
bons amis, et c’était un bon match.
Q. C’est la première année que vous jouez ensemble et vous jouiez
contre une équipe qui a gagné trois titres cette année, et a gagné Roland
Garros, que cela vous inspire-t-il ?
F. A. C’était la finale de Roland Garros.
V. P. Oui, nous avons joué à un bon niveau en effet. Nous avons vraiment élevé
notre niveau vers la fin du match. C’est dommage qu’il nous ait échappé. Pour
ma part, j’aurais aimé être un peu plus percutant dès le début du match. Félix a
bien joué tout le long. Nous avons un peu manqué de temps, car vers la fin nous
avons vraiment commencé à bien fonctionner ensemble. Mais comme vous l’avez
dit, c’était une très bonne équipe qui a très bien joué toute cette année. C’était
très amusant de jouer sur ce court avec Félix, devant un bon public. Dommage
que nous n’ayons pas pu gagner.
Q. Que ressentez-vous de jouer ici chez vous à Montréal ?
F. A. C’est incroyable ! C’est un rêve devenu réalité pour un enfant qui a grandi
ici. Je suis venu voir ce tournoi tellement de fois…. J’ai un super souvenir de ce
match de Vasek qui a battu Berdych ici, un grand moment. Il me reste en
mémoire. Aussi, venir ici et recevoir tout ce soutien, c’est incroyable ! Je suis
vraiment content d’en avoir fini avec ce premier match et de pouvoir rester en
compétition cette semaine.
Q. Que cela signifie-t-il pour vos fans de vous voir jouer ici ?
F. A. C’est bien pour tout le monde, mais aussi pour les plus jeunes. Je reçois
beaucoup de messages des jeunes qui me disent qu’ils connaissent mon père ou
qu’ils m’ont déjà vu ici. Je vois des visages familiers, c’est très sympa. Je me
sens vraiment chez moi, cela ne peut pas être mieux.
Q. C’était un double, mais le stade était plein, cela vous a-t-il donné un
avant-gout pour demain, cela vous aidera-t-il ?
F. A. C’était une super sensation quand je suis arrivé à la porte, j’ai vu les gens
dans l’entrée avant de passer par le tunnel et la sensation a été très forte parce
que j’ai vu de grands joueurs suivre cet itinéraire et suivre leurs pas a été une
grande émotion. Maintenant, nous avons brisé la glace pour ainsi dire. C’est fait.
On a l’impression désormais d’être déjà dans le tournoi. J’espère que ce sera un
bon match demain.
Q. Lorsque Vasek a fait sa percée, il y avait aussi Milos. Qu’a représenté
Milos pour le tennis canadien selon vous deux ?
V. P. Il est très important. J’ai grandi en le regardant jouer. C’est un grand
joueur, il nous a donné le sentiment que c’était possible. C’était aussi très
important pour notre pays qu’il joue la Coupe Davis. Il a été solide, comme
Vasek, ils ont bien joué quand ils ont représenté leur pays, c’était beau à voir.
Au-delà, je pense qu’ils ont beaucoup apporté en tant que personnes, je
m’entends bien avec Vasek et Milos. Nous avons souvent de grandes
conversations. C’est bien, dans le tennis, d’avoir des amis autour de soi.
Q. Vasek, pouvez-vous nous dire ce que vous pensez de la longévité de
Milos au plus haut niveau ?
V. P. Effectivement, il a fait ce qu’il fallait tout au long de ces années pour rester
à ce niveau. Nous étions des rivaux en junior, nous avons le même âge. Je
connais très bien Milos. Sa percée au plus haut niveau m’a énormément motivé.
Je venais un an ou un an et demi après lui et il m’a inspiré, c’est évident, il a eu
un effet positif sur ma carrière. Comme Félix l’a dit, il a bien fait les choses. Il a
beaucoup aidé le tennis canadien.
Q. Vous avez eu un traitement sur le court après le premier set, tout va
bien maintenant ?
V. P. Rien de grave. J’avais une petite gêne ce matin. Malheureusement, elle m’a
un peu dérangée pendant le match. Mais vers le milieu du second set, je me suis
senti libéré après le traitement. J’ai regretté de ne pas l’avoir fait avant le match.
Dans l’ensemble, cela ne m’a pas trop affecté. Tout ira bien demain. Je me suis
senti à 100% à la fin de ce match. J’aurais préféré que ce soit tout le match. Ce
sont des petits soucis que l’on a l’habitude de gérer au quotidien.
Q. Key Nishokori a parlé hier de la pression de jouer au Japon à l’Open
de Tokyo et de ce qu’il a vécu les premières années… Vous semblez
préparé à jouer devant vos fans ici, vous savez à quoi vous attendre.
Comment allez-vous vous préparer à les utiliser pour peut-être gagner
votre premier tournoi ici ?
F. A. On pense toujours être prêt jusqu’au moment où on joue. On ne sait
vraiment si on est prêt que lorsqu’on est sur le court et qu’on joue le match.
Cette semaine, comme toutes les semaines, j’ai essayé de me préparer au
mieux, de m’entrainer, de garder la même routine, de faire ce que je fait chaque
semaine. Je n’ai rien fait de différent, sauf que j’ai passé moins de temps dans le
stade. J’ai essayé de rester en dehors, de me détendre. Bien sûr que c’est
différent, mais j’essaie de faire comme si c’était un match normal, un autre
match, un autre tournoi. Les émotions seront quand même fortes, il y aura le
trac… Mais c’est positif et très excitant. J’espère pouvoir évacuer la pression et
apprécier le match.
Q. Penses-tu que ce double était l’occasion de chasser les papillons, de
faire passer le trac ?
F. A. C’est différent de jouer en double car on joue en équipe. On est beaucoup
moins nerveux. J’ai été content d’être sur ce court aujourd’hui, je le partager
avec Vasek, de jouer devant un stade presque complet. C’est très important pour
tous les joueurs de s’échauffer sur le court central ou d’y jouer avant son
premier match. J’ai pu prendre mes repères, c’est important.
Q. Tu es ami avec Vasek depuis longtemps, est-ce facile de penser qu’il
sera ton adversaire demain ?
F. A. Cela vient naturellement. Dans les vestiaires, il y a une bonne ambiance.
Entre les joueurs canadiens, on sait faire la différence entre l’amitié et le match.
Maintenant, nous sommes amis, demain, pendant deux heures, nous serons
moins amis. Ensuite, tout redeviendra à la normale. C’est une bonne chose. Nous
allons chacun essayer de jouer notre meilleur tennis, de nous battre le mieux
possible, c’est le meilleur respect que l’on peut montrer à l’adversaire.
Source du texte: Tennis Canada