Le gala ouvre dans un décor de Noël présentant les animateurs du gala arborant de typiques chandails de Noël au lainage coloré et brillant qui enchaînent les remerciements et soulignent les bonnes critiques des journalistes. On devine rapidement la simulation d’erreur de » pacing», les faisant commencer par le numéro de la fin. On retrouve sur scène, autres que les animateurs, trois rois mages…nains, des cadeaux, Mr.Net et Mister T, que Dominic tentera dans un hilarant anglais douteux de faire quitter la scène.
C’est Guillaume Wagner le premier invité à sortir de l’immense » boîte à surprises» pour venir présenter son numéro. Les fans de l’humoriste reconnaîtront rapidement les lignes de son spectacle Trop humain. Il énonce les différences flagrantes entre un gars en couple/en amour versus une fille en couple/en amour, aborde la difficulté qu’on les gens d’accepter de vieillir et termine son numéro en voulant » fucker des douchbag». Un débit et un charme toujours gagnant pour Wagner qui sans artifice, décroche de gros rires avec, entre autre, son hommage à la femme qui est capable de créer un humain après le sexe et à l’homme qui transforme des kleenex en ciment.
» Hello» commence Yannick De Martino en promettant que »le reste (de son numéro) est en français» avant de décrire ce qui se passera : » Je suis arrivé, je vais faire de l’humour, montrer un dessin et partir».
Un numéro remplis de petites anecdotes, révélations, réflexions où on apprend à connaître De Martino.
On apprend entre autre qu’il n’aime pas la boxe, ne comprenant pas l’engouement autour de deux hommes en bobettes qui se battent pour une ceinture et qu’il ne comprend pas l’utilisation du terme » fruits de mer» doutant sérieusement que la crevette soit la cousine aquatique de la framboise.:) Yannick De Martino, simplicité et efficacité qui font rire à tous les coups.
Martin Perizzolo, chaleureusement accueilli sur scène est quant à lui venu parler de » bouffe». Il débute avec une critique des médicaments rendant insensible à la malbouffe avant d’enchaîner avec quelques lignes déplorant cette difficulté qu’ont parfois les gens à choisir quoi manger au resto. Il poursuit avec une hilarante constatation sur le poivre et termine avec une montée de lait sur la salade mesclun. Excellent numéro qui avait toute fois été présenté la veille lors du spectacle Malade Mental dans le cadre du Zoofest.
On se retrouve ensuite dans un sketch parodiant le quiz télévisé Le Cercle renommé L’Ovale et animé aussi par nul autre que Charles Lafortune. On assiste à l’affrontement des Denis Drolet et de Dominic et Martin dans un quiz de questions de culture générale rappelant le célèbre jeu Scattergories. Charles dans son rôle d’animateur (qui lit sur le télé-souffleur), Dominic représentant l’épais du groupe, Martin le cultivé et les Denis…les Denis. C’est d’ailleurs le barbu des Denis qui vole la vedette de ce numéro avec des répliques désopilantes, crues et que trop bien envoyées avec toute l’absurdité qui revient aux Denis. » J’aime mieux Charles Lafortune, toi tu me dégueules» (réplique qui a bien failli déclencher un fou rire à l’autre Denis et à Charles Lafortune à qui s’adressait réellement cette ligne) » T’es pas Charles Lafortune toi, t’es comme un Sébastien Benoît de 10 pieds 4′! »
Excellente tournure du numéro lorsque les joueurs ne cessent de finir les phrases de Charles qui essaie désespérément d’animer l’Ovale : Bon flash, excellents gags.
C’est le Denis »happy» qui présente Billy Tellier à coups de »Je l’aimeeeeee!» tantôt chuchotés, tantôt hurlés; Sans doute la présentation la plus drôle du gala. Billy Tellier présente un numéro s’adressant au coureurs/joggeurs de ce monde en commençant avec un bien senti « Fermez-vot’ yeule! » L’humoriste dépeint de façon drôle et cocasse ce »sport» qui n’en est pas un et ses adeptes qui sont prêts à »saigner des »tits» et qui partagent beaucoup trop ouvertement leur motivation. « Vous voulez de la motivation? Au prochain marathon, ne barrez pas les rues, on va vous suivre en chars, là vous allez voir c’est quoi de la motivation! »
Dans ce gala de rationnels Vs Fuckés, ils ont clairement déniché un beau et bon fucké. Gabriel D’Almeida Freitas qui prenait part à son premier Gala JPR a séduit le public avec ses tapements de mains et ses mouvements de danse douteux. Un numéro totalement absurde qui décrochera plusieurs gros rires. Entre autre, Gabriel fait un test à savoir si son numéro est bien rodé en déclenchant des rires aux 7 secondes et il invite sur scène une fille célibataire pour un numéro d’hypnose. Il réussira à lui faire courber la colonne vertébrale sans même lui toucher.
C’est nul autre que Mario Jean qui enchaîne avec un numéro sur la perte de poids, saluant sa perte de 2lbs et quart. Mario parle d’étranges dépendances, lance une pointe à Michèle Richard et son régime liquide pour conclure sur le vol d’identité. « Y’a un gars qui a pris ma photo sur un site de rencontre, il n’est vraiment pas pressé!» Les animateurs de la soirée entre en scène et l’interrompent, criant au »faux Mario!» Ils en viendront même à scander » ton pénis, ton pénis!» voulant que l’humoriste démontre qu’il est un homme pour prouver qu’il est bien Mario Jean.
Avant le prochain invité, la foule est invitée à se tenir par la main pour un numéro de concentration visant à essayer de faire exploser Messmer.
Maxim Martin, dernier invité de la soirée, vient présenter un numéro actuel (Le numéro étoile de la soirée) réclamant la liberté d’expression en disant qu’il est écœuré de tout arrêter, qu’on ne peut plus rire de rien. « Il faut arrêter de se victimiser (…) Il faut apprendre à rire de soi! » L’humoriste qui dit accumuler les »colères de médias sociaux» sur sa page facebook ne passe pas sous silence l’absurdité de toute cette frasque entourant le petit Jérémy et toute l’hypocrisie qui en ressort. Il parle également brillamment d’homophobie (faisant un beau clin d’œil à Martin Matte qui avait révélé l’homosexualité d’Éric Salvail lors du dernier gala des Olivier) et il écorche même les chasseurs de pokémons au passage.
Et le gala se termine en ramenant le public dans un décor de fêtes. Après que Dominic et Martin et les Denis aient échangé leurs meilleurs vœux, échangé leurs cadeaux ( dessin de pieds et Mister T) et que Denis Barbu ait »tué» le père-Noël, les animateurs de la soirée accompagnés de Mario Jean, Charles Lafortune, Monsieur Net et des mini pères Noël bouclent le gala avec une chanson humoristique de Noël. Tout ça sous une tempête d’applaudissements et une fine chute de neige venue du plafond.
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