Difficile de rester de marbre face à l’annonce d’un nouveau disque de Kevin Parent. C’est donc avec enthousiasme que nous nous sommes réunis lundi soir dernier afin d’assister au lancement officiel de son huitième album en carrière et deuxième en anglais intitulé étrangement … and her name was… Kanji. L’homme maintenant âgé de 43 ans s’est fait connaître il y a plusieurs années avec son premier album Pigeon d’argile, sortie en 1993. Suite à cette ascension fulgurante dans le monde de la musique, Kevin Parent lance son deuxième album en carrière nommé Grand parleur petit faiseur qui se vendra à plus de 350 000 exemplaires. Récipiendaire de dix Félix, le chanteur n’a plus besoin de présentation. C’est donc avec certaines attentes – légitimes – que je me suis présentée au lancement de ce tout dernier album qui avait lieu à l’Astral, à Montréal.
La foule était essentiellement composée de journalistes, d’amis, de collègues artistes (dont Éric Lapointe, Patrick Huard, Mike Ward et Jean Marc Couture) et de fans de première heure. C’est un homme souriant qui est venu sur scène nous jouer ses toutes nouvelles chansons anglaises. La réaction du public fut positive et remplie d’amour. Reconnu surtout pour sa façon d’être, un peu edgy dans son attitude et doux à la fois, le chanteur ne semble pas s’inquiéter de la réaction du public. En effet, il n’a jamais rien fait pour plaire à tout prix et il a toujours été authentique avec ce qu’il voulait et faisait. C’est donc une fois de plus qu’il se lance dans un projet auquel il croit et avec lequel il souhaite évoluer. J’ai eu la chance de m’entretenir avec le chanteur au sujet de ce nouvel opus : « Je me suis payé un trip et j’ai écrit la plupart des chansons de cet album que j’ai en grande partie produit. Je voulais me faire plaisir et rendre les gens que j’aime heureux. Ce show-là est un spectacle qui me permet de me défouler sur la scène et de me laisser aller. C’est définitivement un album qui doit se voir en show pour capter toute l’énergie! Quand je chante en anglais, c’est plus facile pour moi de m’exprimer dans ma langue maternelle, je suis plus intense et plus vif. L’important c’est que je m’amuse sur scène avec le monde! » Concernant sa méthode de création, le chanteur me confie ne pas avoir eu de lieu spécifique pour écrire, il s’est inspiré de toutes sortes de choses, de voyages et de moments de solitude. Certaines chansons ont été écrites depuis très longtemps alors que d’autres sont toute nouvelles. L’important était pour lui de rassembler ces chansons sur un seul album et d’avoir un fil conducteur efficace. C’est chose réussie puisque le ton de l’album est plutôt constant et l’univers ne nous déroute pas d’un titre à l’autre.
Kevin Parent voudrait éventuellement revenir à la chanson française, il est d’ailleurs déjà en train de planifier cela. Mais une chose à la fois, il veut tout d’abord s’investir dans ce projet anglophone et faire vivre un bon moment musical à ses fans. Au final, l’album qui est maintenant disponible sur iTunes et en magasins s’écoutera sans doute bien sur la route dans vos voyages estivaux… Peut-être même en « road trip » jusqu’en Gaspésie!