Hier soir avait lieu au Théâtre des Hirondelles de Saint-Mathieu-de-Beloeil, la première médiatique de la pièce Pain Blanc écrite par Mélanie Maynard et son bon ami Jonathan Racine.
Quelques vedettes étaient présentes dont Dominic Arpin venu encourager sa collègue de radio, Jean-Michel Anctil, Jeff Boudreault, Mario Dumont et Patrice Coquereau. À l’extérieur, avant la pièce et durant l’entracte, le public a pu entendre quelques chansons interprétées par Amélie Hewett et Émilie Janvier.
Pain Blanc met en scène Louise Portal dans le rôle de Loraine, Mélanie Maynard joue sa fille Marie-Claire, François-Étienne Paré est Dany et Jean Maheux tient le rôle de Robert. L’histoire de base de cette pièce est la suivante :Tous les étés, Loraine passe ses vacances dans le chalet de Robert. Cette année, elle souhaite se reposer et écrire aux lectrices de son nouveau blogue, mais sa fille Marie-Claire décide de lui rendre visite à l’improviste. La jeune préposée aux bénéficiaires est en arrêt de travail en raison d’une dépression et vient changer les plans de sa mère. Se greffe à cela, Dany, un journaliste à la pige de Montréal, qui loue le chalet voisin pour se retrouver et faire le point sur sa vie, Robert qui souhaite passer l’été dans SON chalet et une compétition culinaire qui sème la zizanie.
Le sous-texte de la pièce Pain Blanc traite de la perception que l’on a de la vie et de l’importance que l’on accorde au regard des autres sur nos propres choix. Les personnages s’influencent positivement et négativement à plusieurs niveaux; chacun tente de briller et de reprendre le contrôle de son existence. Loraine est une femme rêveuse, positive et très égocentrique. Elle veut imposer son bonheur et sa lumière à sa fille qui n’a pas hérité de son positivisme. Marie-Claire a une faible estime d’elle-même ce qui la pousse à être dépendante et à s’accrocher désespérément aux autres. Sa relation avec sa mère est conflictuelle, cette dernière la dénigre et ne semble pas croire en elle. Dany, quant à lui, tente de trouver l’inspiration pour terminer l’écriture de sa thèse, mais le calme sera rapidement remplacé par un désordre créé par le duo mère-fille. De plus, après le décès de sa femme, Robert doit gérer sa colère et son amertume; lui qui a passé près de 35 ans de sa vie à faire plaisir à sa femme en s’oubliant totalement.
La mise en scène de la pièce est impeccable : le rythme du jeu est agréable, l’univers musical proposé est intéressant, le décor évolue au fil de la pièce et se modifie facilement, les costumes représentent bien la personnalité de chaque personnage. Bref, tous les éléments sont rassemblés pour nous transporter dans l’univers de ces 4 êtres uniques.Les comédiens sont excellents, on rit beaucoup avec eux (parfois d’eux) sans toutefois tomber dans les quiproquos faciles et exagérés.
Chapeau à Mélanie Maynard, l’auteure, mais surtout à Mélanie Maynard, la comédienne que l’on était très heureux de revoir au jeu! Son personnage de Marie-Claire peut sembler pathétique, mais au fur et à mesure qu’elle gagne en confiance, on est témoin de son épanouissement. C’est à ce moment que l’on peut vraiment observer le talent de Mélanie Maynard; la scène finale en est un bon exemple. Le duo mère-fille créé par les auteurs est confrontant, mais ne vous inquiétez pas, cette pièce n’est pas lourde pour autant, le public rit à plusieurs moments.
Pain Blanc est présenté au Théâtre des Hirondelles jusqu’au 2 septembre prochain. Pour plus de détails, visitez le www.theatredeshirondelles.com.