Plusieurs vedettes et médias québécois s’étaient déplacés jeudi soir pour assister à la première médiatique de la comédie musicale Sister Act, présentée au Théâtre Saint-Denis. Sur le tapis rouge, le public a entre autres pu voir : Denis Coderre, Maxime Landry, Mireille Deyglun, Janine Sutto, Yvon Deschamps, Judi Richards, Elizabeth Blouin-Brathwaite et Josée Lavigueur.
Véritable succès cinématographique de 1992, le film de Touchstone, écrit par Joseph Howard, a été adapté à plusieurs reprises en comédies musicales qui ont été présentées à Londres, New York et Paris avant de conquérir le Québec tout au long de l’été.
Le défi était de taille : traduire cette pièce et adapter les chansons en français sans perdre la fougue ni le rythme apporté par Whoopi Goldberg et ses acolytes en 1992. Il fallait également que la troupe de chanteurs/comédiens/danseurs nous fasse oublier la distribution originale de Rock’N Nonne. La barre était donc haute pour Denise Filiatrault, qui nous a habitués à des productions théâtrales d’envergure.
En entrant dans le théâtre Saint-Denis, le public se retrouve à Philadelphie, au début des années 70, dans l’univers de Dolores Van Cartier (Dayane Ntibarikure), une jeune chanteuse ambitieuse qui rêve de gloire, de paillettes et de fourrures.
Après avoir passé une audition pour son amant Curtis (Normand Brathwaite), un propriétaire de bar et pimp, elle sera malheureusement témoin d’un meurtre. Elle ira tout dénoncer à la police de Philadelphie. Eddie Sauter (Gardy Fury), un policier avec qui Dolorès a étudié, lui offrira une protection quelque peu étrange. Il ira la cacher dans un couvent auprès d’un groupe de religieuses. La jeune femme changera de look et d’identité et deviendra Sœur Marie-Clarence. S’en suivra alors toute une adaptation; un clash de valeurs et de croyances. Elle, seule athée noire, se retrouvant dans un univers très loin du sien, entourée de femmes blanches croyantes. Malgré tout, elle apportera sa touche unique et réussira à changer, à sa façon, le couvent et les dimanches matins de l’église de quartier, devenue quasi déserte.
Bien que la trame sonore ne soit pas la même que dans le film (vous n’entendrez pas la version française de I Will Follow Him), les chansons sont originales et interprétées avec cœur. La distribution est diversifiée créant une belle unicité lors des chansons de groupe, mais aussi de beaux moments lors des solos. On pense entre autres à la voix claire de Linda Sorgini (Mère Supérieure), au groove de Gardy Fury, que le public à pu découvrir dans la comédie musicale Hairspray, au rap de France Castel (Sœur Marie-Lazarus) et aux répliques cocasses de Dorothée Berryman (Sœur Marie-Antoinette).
Le public a même eu l’opportunité de voir le pape Coderre, venu leur faire un petit clin d’œil spécialement pour l’événement.
La pièce Sister Act vous permettra de découvrir deux très belles voix : celle d’Albane Château (Sœur Marie-Robert) ainsi que Dayane Ntibarikure (Dolorès). Chapeau à Marc Hervieux (Monseigneur O’Hara) qui, bien qu’il ne possède qu’un petit rôle, vous fera sourire tout au long de la soirée par son naturel ainsi qu’à Suzanne Champagne (Sœur Marie-Patrick) qui a toujours la réplique pour vous faire rire. Vous pourrez également voir Normand Brathwaite enchaîner quelques pas de danse sensuels.
L’ensemble du spectacle est entraînant, les voix et les chœurs sont superbes, les décors de l’église sont magnifiques. Par contre, il y a quelques fausses notes en ce qui concerne le niveau de jeu de certains personnages. Somme toute, la comédie Sister Act vous fera passer un bon moment et redonnera vie au gospel.
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