Julien Tremblay, Humble et magnifique!

Julien Tremblay
Julien Tremblay

Mardi 15 Novembre, soir de première au théâtre St-Denis pour Julien Tremblay.

Plusieurs humoristes, médias et amis se sont déplacés pour voir le premier one-man show de celui qui vient enfin rocker sur scène ses vingt ans d’expérience. Avec une mise en scène de Laurent Paquin, on peut s’attendre à un solide show. C’est tout d’abord l’humoriste Franky qui assure la première partie avec un numéro déguisé en test de son.

Franky
Franky

Franky (remarqué un Gala Juste Pour Rire animé par Franck Dubosc et Stéphane Rousseau et récipiendaire d’un prix Découverte de Juste Pour Rire décerné par le public), étrange personnage, vient déblatérer une série de lignes « punchées » destinées à faire réfléchir, mais très simplistes. Une pâle version de Pierre Légaré ou de Yannick De Martino. Le public est bon. « Bon ben je pense que le micro marche là » termine Franky invitant ainsi les spectateurs à accueillir chaleureusement l’humoriste de la soirée.

C’est dans un show de néons, avec du gros son rock et dans un tonnerre d’applaudissements que la « rock star comique » aux souliers rouges a fait son entrée sur scène, guitare rouge en mains. (Beau petit look Julien.) L’humoriste de Hawkesbury qui se veut humble et magnifique comme l’annonce le titre de son show a surtout conquis son public grâce à son personnage à guitare, c’est donc sans surprise que l’on retrouve ce personnage pour l’entière première partie de son spectacle.  Pour ceux qui n’ont pas vu ce personnage, c’est de la guit’, des mouvements saccadés de pieds et de corps et une grosse voix d’annonceur plutôt sexy. C’est d’ailleurs ses interventions parfois bilingues de grosse voix riche qui viennent indéniablement décrocher les plus gros rires.   Imaginez cette grosse voix radiophonique scander « J’ai du sable dans l’urètre baby » (Inspiration Mazza ?)

C’est dans la peau de ce décontenançant joueur de guitare que Julien fait entre autres une comparaison Hawkesbury Vs Montréal, qu’Il raconte des anecdotes sur sa blonde, d’à quel point il la trouve drôle « C’est la bonne personne si elle te fait rire. » et de son syndrome de Gilles Latourette version trou du cul. « Asshole Tourette’s », « Esti qu’on s’en caliss de ton rêve, on s’imagine que t’es un vidéo youtube et tout ce qu’on souhaite c’est pouvoir ignorer l’annonce dans 4…3…2… »  Il dresse aussi un portrait de l’homme idéal, fait une comparaison entre les séries québécoises et celles américaines, se permet une joke à 42 milles $ sur Jean Airoldi, traite de l’homophobie avec les propos de son grand-père de 96 ans et juste avant de nous quitter pour l’entracte, tente de classer ce qui est vieux et ce qui est jeune. « On est vieux quand on fait juste dire ce qu’on pense, qu’on n’a pu de filtres. »

« C’était plate tout seul dans ma loge, ça avait l’air plus le fun icitte. » dit-il de retour sur scène avant que l’entracte ne soit terminée, avant de jouer quelques notes de Cold Water de Justin Bieber à la guitare. L’humoriste en profite pour voir son public dans la lumière et faire connaissance. « C’est le fun de pouvoir s’assoir et jaser. » Il débute donc tranquillement la 2e partie de son spectacle en posant des questions à quelques personnes du public. Belle petite dose d’improvisation et de répartie.

Julien Tremblay

S’en suit un numéro sur les « wow », « Il faut mériter des wow. » « Wow la musique francophone ! Mon groupe préféré c’est Galaxy… » Tremblay délaisse ainsi sa guitare pour nous livrer sans retenue, dans un show de lumières, des mouvements de danse endiablés sur du Galaxy juste avant de reprendre officiellement son spectacle.

« J’ai un poing »

Il enchaîne ensuite dans la lignée qu’il aime s’instruire, avec un désopilant numéro sur Canal D. « Canal D s’arrange que tu ne veuilles plus sortir de chez vous et que tu écoutes Canal D. Tueur si proche, tu ne veux plus sortir ; Voyage d’enfer, Mayday, tu ne veux plus voyager, mais là chez vous avec Hantise, t’as peur des esprits, pis en plus parasites, tu ne peux même plus aller dans ton lit… Canal D donne-moi une chance, j’ai la chienne. » Il poursuit dans la même lignée avec quelques lignes sur Docu D, sur sa fille qui aime s’instruire, mais qui n’a pas les priorités à la bonne place et sur sa mère sur Facebook ( «Y’a des madames qui sentent le vick’s et le lilas qui veulent être mes amies. ») Parlant de priorité à la bonne place et de plaisir de s’instruire, il revient sur les joies d’internet et de sa fille qui « S’instruit » en s’occupant d’un chat virtuel sur internet. Un numéro hilarant sur Macaron le chat perdu. La personnification du chat par Julien vous en donnera mal aux joues. « Me suis fait attaqué par un suisse. »

Personnellement, on aurait arrêté le show là. C’était drôle varié et efficace ! La suite s’éternise un peu.

L’humoriste poursuit en abordant le déficit d’attention et Franky remonte sur scène pour un court instant. (Juste assez de temps pour troubler notre attention justement.)

Julien Tremblay

Julien reprend ensuite sa guitare pour raconter quelques anecdotes légères de célibat vs couple, de sexshop et de sexualité vs adolescents, le tout parsemé des propos de son ami STEEEVE (avec 3 -e) le « douch » pas intelligent qu’il qualifie d’ « un fourreur si proche.»

Il termine son spectacle en mentionnant que de faire un show c’est comme « faire l’amour avec son public ». C’est donc pendant un bon 2 heures incluant l’entracte, que nous avons fait l’amour à Julien Tremblay, avec gros rires et applaudissements soutenus tout juste avant de conclure avec une ovation debout.

Guitare et Humour, c’est sexy ; Humble et magnifique, ça marche! Une formule gagnante pour Julien Tremblay qui sera en tournée partout au Québec.

 

Pour toutes les dates, consultez le JulienTremblay.net

Pour les photos du tapis rouge et du spectacle, c’est ici…