Jeudi soir, Éric Lapointe a enflammé la scène de l’International de montgolfières de Saint-Jean-Sur-Richelieu soulignant les 30 ans de son premier album Obsession. Fidèle à lui-même, il a livré une performance remplie d’énergie brute, avec sa voix éraillée et sa présence intense qui captivent toujours le public. Les classiques ont fait chanter la foule à l’unisson, et son charisme rock a donné un vent de nostalgie autant qu’un bon coup d’adrénaline.
Dès les premières notes de Danger, l’ambiance était lancée. La soirée s’est enchaînée avec un solide pacing : Priez, Motel 117, On commence à se quitter, Terre promise, L’exquise ( qu’Éric regrette d’avoir délaissée dans ses shows), 1500 miles et J’ai envie que tu me colles. Lapointe poursuit avec Mon ange(chantée sous une mer de cellulaires allumés). Ses choristes étaient ensuite en feu sur Ce soir on danse à Naziland. L’arrivée de Rosa Laricchiuta sur scène a doublé l’intensité. Intensité qui se poursuit avec Tendre fesse et Bopépine.
Le moment fort fut sans contredit N’importe quoi. Avant de l’interpréter, Éric s’est adressé à la foule, interpellant au passage les fans de 1994:
« Quand on est extrêmement chanceux, nos chansons deviennent des souvenirs (…) Celle-là, ça fait longtemps qu’elle ne m’appartient plus (…) Chantez comme si vous étiez sur le stage avec moi ! »
Résultat : un chœur puissant, des frissons à grandeur. WOW!
La suite fut tout aussi explosive : Les boys, Le boys blues band et Ma gueule.
Pour Moman, Francis Degrandpré, en spectacle juste avant, est remonté sur scène pour l’interpréter en duo avec le rockeur.
Puis La bartendresse et Loadé comme un gun sont venus clore le spectacle principal.
Le rappel s’est fait en force avec Qu’est-ce que ça peut ben faire et une finale intense sur Marie Stone.
Sobre, plus en forme que jamais, Éric a performé avec une Corona sans alcool à la main, ruisselant de sueur mais toujours entier. « Je ne suis pas venu donner un show, je suis venu faire le show avec vous autres! »
Mission accomplie!
Quand il sourit, c’est toute la scène qui s’illumine : preuve que le rockeur a toujours cette étincelle qui rallume la flamme chez ses fans.
Bien sûr, il ne cherche pas à se réinventer : il reste dans le registre qui a forgé sa réputation. Mais c’est exactement ce que ses fans étaient venus chercher. Résultat : une soirée réussie et vibrante.
Rock on Éric, on t’aime!
