Grand Spectacle de Yannick De Martino et ses invités – Grand Montréal Comédie Fest

Vendredi le 6 Juillet dernier, dans le cadre des Grands Spectacles Comédie Fest du Grand Montréal Comédie Fest, c’est Yannick de Martino qui était aux commandes du spectacle de Montréal à l’Olympia avec une liste d’invités assez spectaculaire. Sylvain Larocque, Dominic Paquet, Matthieu Pepper, Katherine Levac, François Boulianne, Sinem Kara, François Bellefeuille, Jean-Thomas Jobin et Martin Petit sont montés à tour de rôle sur scène au grand plaisir de tous.

C’est avec une anecdote concise avec laquelle Jean-Marc Parent aurait pu faire 2 heures et un poème sur les arts martiaux, entre autres, que Yannick de Martino a parti le bal. Puis, efficacement, toujours avec de bons filons, et des gags qui ont arrachés de gros rires sincères (notamment en racontant « qu’une poule dans une tornade, ça capote »), il s’est assuré que l’ambiance reste à son meilleur entre chaque invité.

Sylvain « Sly » Larocque est venu parler de son prénom, de sa famille qui lui demande de voir le bon coté des choses alors qu’il est droitier et ne voit rien de l’œil gauche, nous a offert un melting pot de gags et une série de questionnements cocasses. « Pourquoi dans les films d’horreur on ne voit jamais un fantôme avec un drap contour »? Alors qu’il portait un veston rose bonbon, l’animateur de la soirée n’a pas hésité à commenter qu’il l’avait surement volé à Gilbert Rozon.

Dominic Paquet a commencé par parler de la gêne et la peur d’assumer son choix de restos avant de bifurquer vers un désopilant numéro sur le PFK qui fait un « fuck you aux menus santé » et qui te fait « suer du gaz ». Il a aussi souligné ladite intelligence supérieure des chiens versus celle des chats.

Gros coup de cœur pour Matthieu Pepper (qu’on pourra voir le 8 juillet prochain dans la série de spectacles On inverse les rôles avec, pour sa première partie, Patrick Groulx). Humain et purement drôle, juste son rire nous démontre que c’est un « vrai »! Avec son anglais cassé, l’humoriste parle du IGA pour exprimer sa tristesse de la fermeture du Maxi près de chez lui, (Maxi, ben oui, Maxi) « là où le monde est laite et où les fruits demandent l’aide à mourir ». Le pauvre Matthieu raconte avoir fait une crise d’angoisse lorsque la caissière lui a demandé « combien de sacs? » « J’veux pas gagner Fort Boyard, j’veux juste des ailes (de poulet) ». Un numéro qui donne mal aux joues. Encore une fois Yannick de Martino commente le style vestimentaire de l’invité, alors que Matthieu Pepper était tout vêtu de noir, il le qualifie de ninja qui s’est laissé aller.

Katherine Levac est venue parler de sa participation aux quiz télé tels que La Guerre des clans, Piment Fort et Des squelettes dans le placard; De son amour pour le hockey/ pour les joueurs d’hockey. Elle avoue être une « plotte à Puck » « Je me vois être la femme d’un joueur d’hockey, je m’appellerais Heather ». Elle clame également son amour pour la poutine d’Aréna et déclare son amour pour Dave Morissette.

Au retour de l’entracte, Yannick de Martino nous présente des dessins absurdes dont ceux de son dinosaure favori (un de quand il a soif et un autre lorsqu’il a bu) avant de présenter le prochain invité.

François Boulianne, hilarant, réfute les raisons absurdes de ne pas aimer les chats en nous offrant un jubilant numéro de personnification de chats dans lequel il leur donne une voix. Il parle ensuite des choses qu’on ne peut plus faire en vieillissant et des peurs qui viennent avec vieillir. Parlant de peurs, il écorche tendrement le chic quartier Hochelaga-Maisonneuve.

On découvre ensuite Sinem Kara, une Turque/ Musulman qui vient dédramatiser les préjugés contre sa culture et parler de ses trois consciences en se rappelant l’époque où elle enseignait le théâtre au secondaire. Celle qui se qualifie d’exotique est d’un naturel désarmant, est totalement à l’aise et gagne à être connue.

François Bellefeuille, acclamé par la foule, tente de ne pas se laisser distraire par le fait qu’il a oublié où était son parking et fait hurler de rire en mentionnant sa ressemblance à un itinérant; en racontant qu’il a découvert qu’il avait des lunettes de pédophile en amenant ses enfants au parc et en affirmant que c’est lui le facteur humidex. Il fait rire de plus belle avec une anecdote de son enfant qui vomi au restaurant; Et surtout, en narrant avec fougue l’époque où il était vétérinaire pendant laquelle il a dû, lors de son premier stage, masturber un cheval.

Jean-Thomas Jobin, à peine descendu de l’hélicoptère (il était en spectacle dans 3 villes différentes), est venu présenter un extrait de son spectacle Apprendre à s’aimer et nous a partagé au passage quelques réflexions coq-à-l’âne adorablement absurdes. Il a aussi tenté de raconter une anecdote qu’il n’a pas dite dans les 2 autres shows, mais il l’a oubliée. On ne saura donc jamais de quoi il s’agissait, mais ça a donné un petit moment bien cocasse.

Martin Petit, lui aussi fraîchement débarqué de l’hélico, est le dernier invité du spectacle. Il vient démontrer que c’est la vie qui décide de ce qui est drôle, même quand on ne devrait pas rire; Comme dans le cas de pédophilie de Paul Cagelet qui « s’en prenait à des personnes de sa taille ». À l’aube de la cinquantaine, Petit affirme qu’il quitte bientôt le groupe des 18-49 ans et qu’il ne se laisse plus atteindre par les publicités destinées à ce groupe. Il parle aussi d’espérance de vie qu’on devrait compter en animaux et des animaux à protéger, pas juste les « cutes », les coyotes aussi.

C’est devant un vidéo de bébés qui mangent du citron que Yannick de Martino met fin à son spectacle en « chantant » What’s going on de 4 non blonds.

Ovation debout. Soirée réussie.

Pour connaître toute la programmation du Grand Montréal comédie fest  qui prend fin le 15 juillet, rendez-vous au www.comediefest.com.