Le 16 juillet 2025 avait lieu à l’Amphithéâtre Cogeco la première médiatique du tout nouveau spectacle de la série hommage du Cirque du Soleil : Les intouchables.
Après avoir revisité l’œuvre de Beau Dommage, Robert Charlebois, Luc Plamondon, les Colocs, les Cowboys Fringants, les divas du Québec, Guy Lafleur et RBO, c’est maintenant au tour de l’univers de Daniel Bélanger d’être mis en lumière.
Dans cet hommage, on suit l’Homme-Qui-Ne-Dort-Pas dans sa nuit d’insomnie alors qu’il croisera sur sa route des Amoureux Stellaires, une Comète et des Insomniaques, le tout porté par la musique envoûtante de Bélanger, qui agit ici comme véritable fil narratif. À tel point qu’on a l’impression que les chansons ont été écrites pour l’occasion tant elles s’intègrent bien à l’univers scénographique et au récit. Bravo à toute l’équipe!
- En équilibre dans le vide sur les airs d’Opium
Ce magnifique numéro d’équilibre sur sangle et de suspension capillaire débute très bien le spectacle et nous transporte en quelques secondes dans un environnement envoûtant où le temps semble suspendu. L’homme suspendu par les cheveux est rejoint par la troupe de danseurs et d’acrobates. La soirée commence en force!
- La multiplication des corps sur la pièce Intouchable et Immortel
Un trio d’acrobates habite la scène grâce à leur roue Cyr tandis que leurs mouvements se répercutent sur la structure en arrière-plan. Un moment tout en douceur.
- Les quatre saisons dans le désordre sur l’inoubliable Les deux printemps
Ce segment se divise en deux, dans les airs, un couple effectue des acrobaties sur le cadre aérien tandis qu’au sol, les danseurs Rhamane Belkebiche (Révolution, Sortez-moi d’ici) et Gabrielle Boudreau (Révolution) livrent une superbe performance.
- L’apesanteur suspendue sur la célèbre Sèche tes pleurs
Sur la barre russe, une jeune femme est propulsée dans les airs par ses deux partenaires, incarnant avec intensité la douleur et la résilience d’une peine d’amour.
- Pluie de météorites avec Sortez-moi de moi
À première vue, ce moment du spectacle paraît simple, presque anodin : un homme, entouré de trois femmes, fait rebondir des balles sur des plaques de plexiglas, mais l’exercice se corse rapidement à mesure que les balles se multiplient et que la structure devient de plus en plus complexe. Une belle façon de clore la première partie du spectacle.
- Se bercer dans les airs avec Le Parapluie
La deuxième partie s’ouvre avec deux acrobates qui se balancent sur des trapèzes ballants. Malgré quelques erreurs techniques, le numéro demeure captivant et agréable.
- Équilibre dans le chaos sur fond de Dis tout sans rien dire
Ce numéro est bouleversant et spectaculaire. Il est porté par une trame sonore parfaitement choisie. On a l’impression que les paroles sont murmurées, tandis que le public retient son souffle au fur et à mesure que les cannes oscillantes s’empilent.
- Quand les mondes s’entrechoquent sur un medley incluant La folie en quatre, Imparfait, Fou n’importe où, La fin de l’homme et plus
Ce segment de danse met en scène une riche palette de styles. Le personnage principal, installé dans sa voiture, traverse les époques au rythme de la musique intemporelle de Bélanger. Un beau moment de créativité!
- Force centrifuge sur un medley de l’album Travelling
C’est le numéro le plus clownesque de la soirée, alors que deux artistes manipulent le mât oscillant pour offrir aux spectateurs une série d’acrobaties impressionnantes.
- Propulsion intergalactique sur Chante encore
Pour clore le spectacle, place à la planche coréenne!
Le tout nouveau spectacle hommage du Cirque du Soleil nous rappelle la poésie de celui sur l’œuvre de Plamondon. On redécouvre la profondeur des textes de Bélanger et la richesse de sa plume.
Tout y est : des costumes originaux et amusants, des éléments scéniques bien pensés, toujours pertinents et sans artifices superflus. Les numéros sont variés et bien rythmés. Seul petit bémol : on aurait aimé vivre cette expérience sans entracte, pour ne pas briser la magie.
Un spectacle à ne pas manquer cet été! Faites vite, Les incouchables est présenté jusqu’au 16 août : amphitheatrecogeco.com.
