La carte blanche de Jay Du Temple au Festival juste pour rire!

La carte blanche de Jay Du Temple était aussi son premier gala Juste Pour Rire à vie et il s’est payé la traite. 
 
 
Jay du Temple vêtu d’un kilt et d’un t-shirt rose a enflammé la scène de la Place des Arts avant même de prononcé un seul mot. Une bonne raison d’être optimiste, sujet de prédilection pour l’intro de son gala.
 
Comment être optimiste, de bonne humeur? Accepter les moments malheureux, ne pas négliger son sommeil et boire de l’alcool. Jay confie aussi être incompétent. Il parle de son congélateur qui pue en personnifiant les bananes gelées depuis 4 ans. Il aborde aussi les rêves et l’inconscient, les lèves-tôt et leurs fameuses phrases versus les couches-tard. 
Il présente ses invités, des artistes proches de lui, comme des membres de sa famille, mais qu’il aime pour vrai. 
 
 
Le premier invité est comme le fils qu’il rêverait avoir. Le gentil Pierre-Yves Roy Desmarais voudrait être « chaud » comme Jay et rêverait d’être musclé pour ne pas avoir à être poli avec tout le monde. Il dirait et ferait ce qu’il veut. 
Il parle de sa carrière de secrétaire du bureau de massothérapie de ses parents qui a débuté lorsqu’il avait 10 ans. Il est littéralement devenu une Johanne. 
 
 
Guillaume Wagner, le petit cousin bum, le réaliste qui vient péter la balloune d’hélium de l’optimiste Jay, faisait « son premier retour à Juste Pour Rire depuis que les coulisses sont safe ». Il est venu parler de problème de société et inciter les gars à repousser leur viking intérieur. 
 
 
Christine Morency, la cousine qui a du vécu, était hilarante du début à la fin de son numéro. Pleinement dans l’autodérision, elle raconte son passage dans un gym privé, notamment sur le tapis roulant. Se mettre en forme étant la résolution qu’elle prend à chaque année. Elle a même composé une courte chanson pour les muscles de son entraîneur. Christine est une conteuse hors pair, elle met une tonne de détails, elle fait des sons, des faces, elle a ses expressions propres à elle, on se fait facilement des images de ce qu’elle raconte. WoW, coup de cœur du gala. Comme elle dit, s’assumer c’est gratuit, et elle est magnifique! Ovation debout. 
 
Le prochain invité est le petit frère qui est meilleur dans tout. Charles Pellerin est le plus jeune humoriste sur le gala avec les propos les plus matures. « Il a accepté d’être payé en skittles et en sunny delight », mais il est venu parler de l’importance de se donner de l’amour surtout avec ce Québec tendu quand on parle de laïcité. Il aborde également avortement, les lois, les premières nations et la préservation de la culture. 
 
Jay revient sur scène vêtu d’un débardeur brunâtre louche. Il réalise son rêve alors qu’on voit Denis à palettes débarquer sur scène. Jay l’implore de refaire Les Denis Drolet alors qu’il deviendrait Barbu. Pas facile d’accepter pour Denis qui le qualifie de Raël, du cousin douch du génie d’Aladin, de Manon Larochelle, d’un nowhere avec un furet mort sur la tête. Mais quand Jay défait sa toque et se met à faire les mouvements de danse louches de Denis Barbu, c’est dans la poche. Un numéro parfaitement drôle et absurde à souhait. Jay trouve ça le fun d’être méchant ( Et nous aussi!). Imaginez Denis Barbu animer Occupation Double! 
 
 
David Beaucage, le meilleur ami de Jay merveilleusement bizarre, est venu parler des professeurs qui deviennent des personnages. Il parle aussi de l’importance de trouver sa passion, la sienne: voir des enfants se faire chicaner en public. Il vient aussi tester des personnages tels que le gars aveugle qui ne peut s’empêcher de mentir et le gars qui apprend dans le journal que le groupe Les respectables existe encore. 
 
 
Mélanie Couture, la belle-sœur pas barrée, est venue livrer un numéro aussi drôle que touchant en parlant de l’enfant qu’elle a eu à 40 ans et de son échographie avec le technicien qu’elle aurait kicker dans la trachée et le deuil qu’elle a à faire de ne jamais avoir de fille. Elle conclut avec une lettre qui lui est adressée. Une lettre explicite, pleine d’amour qui parle des vraies choses de la vie, à la façon Melanie Couture. La petite Enya aurait eu droit d’être qui elle veut et d’aimer qui elle veut. On l’aime d’amour cette humoriste. Ovation et larme à l’œil. 
 
 
Le « mon oncle » cool, Stéphane Fallu, parle de vieillir, de ses partys qui sont devenus des soupers d’amis. Il se questionne à savoir à quel point on est honnêtes avec les médecins alors qu’il raconte son examen de prostate. Il avoue aussi ne pas consommer parce que ça lui fait prendre conscience. Il a le goût de s’acheter des RÉER et ses trips de bouffe seraient à la mijoteuse et ça prendrait 7 heures à préparer. Simple, efficace, drôle Fallu. 
 
 
Le dernier invité du gala de Jay est son humoriste préféré et un conteur exceptionnel. Il est aussi le premier invité de la première carte blanche et le dernier de la dernière. Le toujours désopilant Sam Breton, originaire de région et habitué des restos de régions, raconte une savoureuse et captivante aventure dans un restaurant sushis alors qu’il est absolument contre le gaspillage. Drôle à souhait. 
 
 
 
 
Être un Denis n’était pas suffisant pour Jay du Temple, voilà que Claude Bégin débarque sur scène voulant prendre le contrôle de son gala en se faisant passer pour lui. Claude doit essayer d’être drôle, sa blague? « C’est quoi la différence entre Jay du Temple et Claude Bégin? »( la réponse à voir dans le gala 😉 ) lui demande le chanteur avant de lui demander « c’était ça que c’tait » ton gala? Avant que le groupe Alaclair débarque sur scène et que les deux se mettent à chanter et à danser. Jay du Temple aura donc conclu son gala en rappant. 
Bel homme à tout faire, talentueux dans tout. Bravo pour ton premier gala! 
 
Mission accomplie.