Le grand retour de la Cantatrice chauve !

Crédits: François Laplante Delagrave

Le Théâtre du rideau vert nous offre un programme double ! En effet, La cantatrice chauve et La leçon, deux pièces écrites par Eugène Ionesco, sont mises en scène par Normand Chouinard pour cette saison 2017, du 31 janvier au 4 mars.

La cantatrice chauve est la première pièce écrite par l’auteur en 1950. On y parle d’apprentissage et de linguistique, l’absurde est au rendez-vous dans cette production et on y enchaîne des idées incohérentes, des situations loufoques et de l’illogisme en crescendo! Un pur plaisir pour les amateurs du genre. La pièce prend place dans le salon londonien de Mr et Mme Smith. Les deux protagonistes parlent de choses futiles de la vie, ils évoquent des histoires du passé et se font parfois interrompre par la bonne qui y ajoute son grain de sel. Plus tard, ils reçoivent la visite d’un couple d’amis, les Martins, qui évoluent au fil du temps entre histoires décousues et moment de lucidités temporaire. En bref, cela se passe dans un seul lieu qui se transformera au gré du temps par un jeu d’éclairage. Mais ce qui impressionne surtout dans cette pièce, c’est le grand jeu théâtral des acteurs ( Sylvie Drapeau, Dorothée Berryman, Carl Béchard, Luc Bourgeois, Danièle Lorain et Rémi Girard ). La qualité est au rendez-vous! On apprécie le travail corporel effectué dans la pièce, les moments sans mot, mais remplis de sens sont exécutés d’une manière exemplaire. La mise en scène de Normand Chouinard est efficace et simple, elle permet de mettre en lumière le jeu des acteurs et le texte de Ionesco.

 

Crédits: François Laplante Delagrave

La leçon suit la présentation de La cantatrice chauve. Cette pièce est beaucoup plus lourde et ne plaira pas à tout le monde. Rémy Girard, Danièle Lorain et Rosine Chouinard-Chauveau tiennent la vedette dans cette deuxième pièce présentée après l’entracte. L’histoire est simple: un professeur reçoit des élèves chez lui dans le but de leur apprendre des leçons et ces derniers en ressortent… ou non. Sans briser la magie, on connaît tous un peu l’histoire de La leçon. Ce n’est rien de gai et cela est, peut-être pour certains, assez lourd. Je ne mentirai pas, j’aurais pu passer cette pièce et revenir chez moi comblée par La cantatrice chauve. Malgré tout, les puristes de Ionesco seront plus qu’enchantés d’assister à cette production. En effet, celle-ci reste dans les mêmes thèmes que la première. On ne peut le nier, Ionesco est sans contredit le maître de l’absurde!

Crédits: François Laplante Delagrave

Ces pièces sont à voir au Théâtre du rideau vert !